vendredi 29 mai 2009

Campagne DBA Qadesh - Les forces en présence (5)

Lion de Babylone (Musée du Louvre)

Après Mitanni, Babylone est la deuxième armée légère de la campagne. En effet, selon la liste d'armée DBA 2.2, sa composition est la suivante :

  • 1 Général Char Léger (LCh)
  • 3 Chars Légers (LCh)
  • 5 Auxiliaires (Ax)
  • 3 Psiloïs (Ps)

Forces : C'est une évidence, Babylone est d'abord taillée pour la défense, les escarmouches et embuscades dans les terrains difficiles. En termes stratégiques et diplomatiques, le roi Babylonien a tout intérêt à exaspérer Pharaon afin de tenter de tailler en pièces l'armée égyptienne (et en particulier ses archers) sur un champ de bataille chargé qui neutralise à la fois les Chars Egyptiens mais surtout ses éléments de Lames (Bd).

Faiblesses : En plaine, l'armée de Babylone est très vite handicapée par l'absence d'infanterie lourde. Certes ses Auxiliaires peuvent être soutenus pour rivaliser avec les armées de chars légers, mais Babylone ne peut pas grand-chose contre les Lames égyptiennes ou assyriennes, la Phalange Mycénienne ou les lanciers Hittites. Le joueur Babylonien se doit donc d'être opportuniste en attirant les envahisseurs sur son terrain d'évolution privilégié et en saisissant toutes les opportunités de sauter à la gorge de toute armée affaiblie par une défaite... Il a également intérêt à louer ses précieux services comme allié efficace dans les terrains difficiles pour accumuler les points de prestige dans des engagements qui seront beaucoup moins risqués que de chimériques projets de conquête (sur les déboires des rois Padawan de Babylone, lire ici).

L'armée Babylonienne
(Tactique à privilégier pour cette armée légère forte (!) de 8 éléments à l'aise dans les terrains : égorger ses ennemis dans les bois, à la tombée de la nuit...)











Le Général Babylonien
(Peinture inspirée de la planche K représentant un char lourd assyrien dans l'Osprey Series n°39 - The Ancient Assyrians)











Les Chars Légers
(Equivalents à ceux des voisins égyptiens et assyriens, ils ne bénéficent malheureusement pas du soutien d'une infanterie aussi efficace en plaine)











Les Auxiliaires
(De loin les plus nombreux de toute la campagne DBA, ils doivent faire la loi dans les terrains difficiles pour que Babylone puisse tirer son épingle du jeu dans la campagne)


Les Psiloïs
(Peuvent prétendre attaquer un terrain en force en début de partie, en attendant le renfort des auxiliaires)

Le camp
(bagages mobiles car Babylone doit savoir courir vite pour échapper aux armées plus lourdes)

A suivre... dernier épisode : Nouvel Empire d'Egypte


dimanche 24 mai 2009

Les parties du week-end (samedi 16 mai 2009)

Encore trois parties DBM au programme de ce samedi au rayon antique/médiéval de JTI. Une partie anachronique, un affrontement féodal et une bataille médiévale (ou comment Charles le Téméraire version 2009 reproduit les comportements insensés de son aïeul) :

IV.55 Ottomans (Mum Ze Dong)
vs
II.12 Macédoniens d'Alexandre (Padawan) : 1-1

Partie assez stérile entre les Ottomans à gauche et les Macédoniens à droite.

Les Ottomans refusent l'affrontement sur leur aile droite (au bas de la photo) où les Macédoniens ont déployé des Sp(S) et sur leur aile gauche parce qu'ils ne peuvent lutter contre les Auxiliaires Thraces dans le terrain inégal... de toute façon, l'allié Albanais restera indécis toute la partie (environ 14 tours)!


Les janissaires sont redéployés au centre et encadrés par la cavalerie pour défier les compagnons et la cavalerie thessalienne. Mais le général en chef utilisera tous les PIP disponibles pour retraiter ses troupes. Dans ces conditions, il ne pouvait pas y avoir de vraie décision... Les Ottomans se sont contentés de remporter la partie de gagne-terrain et de maudire la bien pleutre version 2009 du modèle occidental de la guerre ;-)

IV.72 Communes Italiennes (Krystian)
vs
IV.30 Chevaliers Teutoniques (Nanardus) : 3-0

Partie d'initiation pour notre nouveau venu au club, Krystian (d'où les petits marqueurs visibles sur la table pour mieux identifier capacités de mouvement et facteurs de combat des troupes alignés - dispositif très inspiré mis au point par maître Nanardus).

Affrontement frontal de chevaliers féodaux (les Communaux à gauche, les Teutoniques à droite évidemment). Pour équilibrer la rencontre, Nanardus a joué les Teutons avec un commandement irrégulier. Muni d'armes chimiques de destruction massive sur son aile droite (psiloïs équipés de champignons toxiques), Krystian a inauguré ses débuts à DBM par une victoire malgré la perte d'un général au centre de la bataille, la dissolution de sa ligne d'archers (face à des lanciers et des archers sur deux rangs) et son flanc gauche tourné par la cavalerie légère livonienne. Un belle carrière de général en chef qui s'annonce...

IV.19 Toltèques (Mum Ze Dong) vs Compagnies d'Ordonnance Bourguignonnes (Fiston Gilou) : 3-0

Et si Charles le Téméraire avait découvert le Mexique avant Cortès...

Deuxième partie simultanée pour votre serviteur qui s'est fait une "Kasparov" pour résoudre l'équation : 5 joueurs pour 3 parties... Les différences de ryhme de jeu de Padawan et Fiston (rapide vs lent, voire très lent ;-) rendent le dispositif tout à fait viable : rentabilité ludique de l'après-midi garantie à 100% !

Au déploiement, les armées ont manqué leur rendez-vous...
Les Toltèques sont massés sur l'aile gauche, recroquevillés auprès de leurs bagages abrités dans un village et appuyés sur un complexe de collines escarpées et brousailleuses. Ils attendent fébrilement leur quatrième corps en marche de flanc (Ouf ! il arrivera très tôt, dès le troisième tour de jeu).

Les Bourguignons avaient prévu d'attaquer de l'autre côté. Du coup, ils se regroupent au centre et, en colonnes, préparent leur redéploiement vers les positions indiennes.

Après quelques tours de savantes manoeuvres, les armées se font face dans le sens de la largeur. C'est une première victoire stratégique des Toltèques qui sur un front réduit entendent profiter de leur souplesse tactique (4 corps réguliers, interpénétrations possibles des archers et des lames pendant que les bandes guerrières manoeuvrent à l'arrière pour préparer leur charge impétueuse à travers les deux premières lignes et sauter à la gorge des Bw (X) Bourguignons sans subir de tirs).

De gauche à droite :
  • une masse d'archers Toltèques qui prendra le dessus sur un corps de chevaliers Bourguignons qui, dans la précipitation de leur redéploiement, n'ont pas eu le temps de mettre le pied à terre ;
  • duels d'archers où se neutralisent classe supérieure des archers bourguignons et surnombre des tireurs inférieurs et ordinaires indiens - les Toltèques avancent résolument sur l'ennemi pour permettre aux lames Bd (i) d'engager les archers bourguignons dans les derniers instants de la bataille ;
  • carré des piquiers flamands qui subissent des pertes aux tirs mais parviendront quand même à engager les lignes Toltèques - un général Bd (i) finira d'ailleurs par avoir raison d'une phalange flamande ;
  • Bw (x) soutenus par le corps allié anglais qui grignotent le dernier corps Toltèque sans en atteindre le seuil de démoralisation : ils finiront par succomber sous l'assaut décisif des mercenaires Otomi (Wb(f)).

La bataille n'aurait pas été complète sans la boulette finale de "Charly La Loose" qui a fait aussi bien que son ancêtre Le Téméraire...

Face à des Bw (i) Toltèques, il s'est appliqué à prendre son 6-1 : la cerise sur le gâteau de la déroute bourguignonne ;-)

Chantier en cours (2.2) - mai 2009 - Perses Sassanides

En ce moment, tout fonctionne au ralenti : blog, peinture, lecture... On dit pourtant "en mai fais ce qu'il te plaît"... Pour moi, ça a été plutôt "fais ce que tu dois"...
Quelques informations cependant sur les rares avancées ludiquo-picturalo-historiques de ces deux dernières semaines.

Au début du mois, j'ai achevé la deuxième vague de mon projet ex-secret (Perses Sassanides 28 mm Gripping Beast pour les aveugles ;-). Avec la première vague, j'ai de quoi aligner 4 à 6 Hordes et 4 Psiloïs.

(Archers et Lanciers Perses Sassanides - pas vraiment l'élite de l'armée mais les premiers sont essentiels à la protection des éléphants et les seconds soutiennent le moral de l'armée...)

Faites-moi penser un de ces quatre à vous expliquer comment on fait pour jouer à DBM en 28 mm à JTI. Une adaptation mise au point par l'excellent Nanardus dont on se régale malheureusement trop rarement...

La troisième et dernière vague comprend de quoi faire 2 éléments d'Auxiliaires Daïlami (Ax(s)) et un élément de Clibanaires Cv (S).

(Javelots et lances en poil de balai plastique. Pour des conseils sur la façon d'utiliser ce matériau, cliquez ici)

La chaîne de production est arrêtée depuis 10 jours. Il faut absolument que je la remette en route car je ne devrais pas avoir besoin de plus de 3/4 heures au total pour boucler cette affaire. Ensuite, je n'aurai plus qu'à retoucher l'armée WAB achetée en janvier et à procéder au resoclage au format DB-x pour affronter les Romains Haut Empire de Nono (qu'il nous avait promis pour avril mais il a du prendre du retard, ça tombe bien, moi aussi).

dimanche 10 mai 2009

Les parties du week-end (samedi 9 mai 2009)

Au programme antique/médiéval de "Jeux, Tu, Il" ce week-end, trois parties de DBM. Un affrontement potentiel historique, un "what if" tout à fait hypothétique et un "what if" quasi-historique. Dans l'ordre :

  • IV.84 Compagnies d'Ordonnance Bourguignonnes vs IV.82 Compagnies d'Ordonnance Françaises
  • III.54 Premiers Samouraïs vs III.64 Byzantins Nicéphoriens
  • II.32 Carthaginois Tardifs vs II.12 Macédoniens d'Alexandre

III.54 Premiers Samouraïs (Nanardus)
vs
III.64 Byzantins Nicéphoriens (Pdt-bien-aimé) : 3-0


Déploiement
A gauche, les Samouraïs (de haut en bas) : aile gauche de Bw (S) appuyée sur une WW, prolongée par un groupe de Cv (O), centre de Bw (S) et Irr Bd (F) prolongé par un deuxième groupe de Cv (O) et protégé par un écran de LH (S) (allié Emishi), aile droite refusée avec des Ax (I) tenant une colline escarpée tandis qu'un groupe d'Irr Bd (F) en colonne est tenu en réserve avant de partir à l'assaut des archers byzantins.

A droite, les Byzantins (de haut en bas) : aile droite de Cv (S) et Bd (O), centre de Cv (S) et de Bd (O) entouré par deux groupes de Bw (X), micro-corps à l'aile gauche.

Répondant à un défi lancé à l'ouverture de ce blog, notre Pdt-bien-aimé ne s'est pas dégonflé : il l'a fait ! Jouer Byzantins, sans une figurine byzantine ! En guise de pénitence pour un tel péché figurinesque, son improbable patchwork arabo-scythe (dans lequel 8 éléments de lames vikings servent d'alibi historique en évoquant une parenté lointaine avec des Varègues pour tout spectateur atteint de cécité) vient de subir sa deuxième défaite de rang (samedi dernier, face aux Tibétains de Mum Ze Dong).
Plutôt que de profiter de son avantage tactique conféré par 4 dés réguliers, en cherchant systématiquement l'engagement des Bw (S) Samouraïs par ses 8 Bd (O) ou en attaquant un coin de l'armée nippone avec deux ou trois corps byzantins, Pdt-bien-aimé s'est laissé aspirer par des combats de cavalerie qui ont finalement tourné en sa défaveur (en face, c'est Nanardus qui lance les dés!) tandis que son gros paquet de Bw (X) se faisait engager par des Irr Bd (F).
Comme le disait Deun's dans un mot célèbre : "c'est pas un plan, c'est une attaque!" Pdt-bien-aimé était pressé, Nanardus a su se montrer collaboratif ;-)
Démoralisation logique des Byzantins qui ont grignoté les Samouraïs sans emporter de corps.

Milieu de partie
A gauche, les Bd (O) byzantines arriveront au contact des Bw (S) nippons avec une guerre de retard... tandis qu'à droite les Bd (F) Samouraïs feront une indigestion de Bw (X). Pendant que les lignes d'infanterie au centre vont se neutraliser, les deux engagements de cavalerie (centre gauche et centre droit) tourneront à l'avantage de Nanardus San (l'effet Black Dice !).

IV.84 Compagnies d'Ordonnance Bourguignonnes (Fiston Gilou)
vs
IV.82 Compagnies d'Ordonnance Françaises (Nono la loose) : 1-1

Déploiement
A gauche, les Bourguignons (de haut en bas) : aile de Bw (S) soutenus par des chevaliers démontés en Bd (S) sur deux rangs pour contrer les chevaliers français, allié anglais yorkiste, piquiers flamands à l'abri des tirs derrière une colline, quelques chevaliers pour tenir le flanc d'où une réserve d'archers montés va se détacher pour combler le trou central du dispositif bourguignon (qui ne peut pas lutter dans le bois contre le surnombre de tirailleurs français).
A droite, les Français (de haut en bas) : aile droite d'archers supérieurs prolongée par une bombarde (Art (S)) et un fort contingent de Kn (S) montés, des tirailleurs à l'assaut du bois, l'infanterie ordinaire (Bw et Bd) à l'assaut de la colline des flamands aidée par d'autres tirailleurs à l'aile gauche.

Malgré un allié anglais qui s'est fait prier (non fiable en tout début de partie), les Bourguignons prennent l'avantage sur leur aile forte (gauche, en haut sur la photo). Les Français qui tiennent le bois central évitent la déroute de l'armée malgré la perte du corps extérieur. Ils rétablissent l'équilibre en corrigeant les Flamands qui ont fait l'erreur de ne pas prendre suffisamment la pente de la colline et ont été poursuivi au-delà de la crête, sur l'autre versant, après que leur flanc doit a été grignoté par le surnombre français.

Une belle bagarre médiévale acharnée, saignante mais indécise au coucher du soleil.

II.32 Carthaginois Tardifs (Mum Ze Dong)
vs
II.12 Macédoniens d'Alexandre (Padawan) : 2-1

Déploiement
A gauche, les Carthaginois version Hannibal en Afrique (de haut en bas) : allié numide à l'aile gauche puis centre mou pour armortir le choc macédonien (LH(O) et Ps (S)), auxiliaires espagnols et italiens prêts à nettoyer la brousaille centrale pour soutenir l'attaque des vétérans (Sp (S) prolongés par les hoplites lybiens (Sp(O)). A l'aile droite, Ps (S) espagnols et colonne de cavaliers espagnols et numides sont chargés de déborder l'aile gauche macédonienne assez dégarnie.
A droite, les Macédoniens (de haut en bas) : ligne d'auxiliaires thraces ancrée sur une colline brousailleuse, prolongée par une phalange de 12 piquiers et le corps allié Thébain. La brousaille centrale n'est défendue que par des Ps. Elle borde pourtant le flanc des hypaspistes (Sp(S)). Disséminés sur le champ de bataille, en retrait de l'infanterie, des micro-réserves de compagnons à cheval (Kn(F)).

Ne jamais parler sèchement à un numide !
Il risque de se vexer et de bouder pendant toute la bataille ou presque (non fiable pendant 10 tours jusqu'à la démoralisation du petit corps de l'aile gauche macédonienne).


Offensive sur l'aile droite
Hannibal attaque les Hypaspistes à droite avec l'avantage conféré par la prise des deux terrains qui entourent l'infanterie macédonienne.


Temporisation sur l'aile gauche
A gauche, le choc macédonien est contenu par les tirailleurs. Du fait de l'hésitation des numides, les auxiliaires thraces investissent un terrain inégal sécurisant le flanc droit de la phalange. Des cavaliers gaulois font bonne garde interdisant toute sortie hasardeuse aux thraces.
Mais l'immobilité des numides permet à Alexandre de détacher un contingent de chevaliers vers le centre (au fond de la photo). Ils empêcheront les auxiliaires espagnols et italiens d'exploiter l'avantage pris sur les tirailleurs macédoniens et parviendront avec toutes les réserves montées disponibles à empêcher le contournement du flanc droit des hypaspistes.


L'assaut final
Après une résistance héroïque, l'aile gauche macédonienne lâche enfin prise face au surnombre punique. Prêt à tourner son flanc gauche, Hannibal lance deux groupes de lanciers à l'assaut de la ligne macédonienne.


Fin de partie sur l'aile gauche carthaginoise
Enfin décidés à démontrer leur fidélité à Hannibal, les Numides renforcent la ligne de défense gauloise, participant à la neutralisation d'une grande partie de la force de frappe macédonienne qui n'a provoqué d'autre dégât qu'une désorganisation relative des tirailleurs puniques et quelques pertes occasionnées sur le flanc gauche des auxiliaires espagnols et italiens qui s'étaient aventurés hors de la brousaille centrale.


Fin de partie sur l'aile droite carthaginoise
Le dernier carré hypaspiste rend les armes tandis qu'Alexandre défend héroïquement le flanc gauche de l'armée à lui tout seul (à l'extrême droite sur la photo). Leur retraite en bon ordre est trop tardive pour entraîner une véritable déroute macédonienne.
Dans cet indécis combat entre stars antiques, une victoire à la Pyrrhus en quelque sorte pour Hannibal face à Alexandre, mais sans défection d'un corps d'armée punique !

samedi 9 mai 2009

Campagne DBA Qadesh - Les forces en présence (4)

Taureau androcéphale ailé,
gardien des portes du palais du roi assyrien Sargon II
,
musée du louvre, Paris

(époque très postérieure à celle du Moyen Empire Assyrien concerné par la campagne de Qadesh)

Après les armées de choc (Mycènes et Empire Hittite), les armées légères (nous avons vu Mitanni, nous verrons Babylone dans l'épisode 5 de la campagne), nous abordons une troisième catégorie d'armée avec le Moyen Empire Assyrien, celle de la polyvalence (catégorie ad hoc à laquelle on peut également rattacher les Egyptiens de Ramsès).

Selon la liste d'armée DBA 2.2, l'armée Assyrienne est composée des éléments suivants :

  • 1 Général Char Léger (LCh)
  • 3 Chars Légers (LCh)
  • 2 Lames (Bd)
  • 4 Auxiliaires (Ax)
  • 2 Psiloïs (Ps)

Forces : On l'a dit plus haut, ce qui caractérise d'abord l'armée Assyrienne, c'est sa polyvalence. Très à l'aise sur les champs de bataille chargés en terrain difficile du fait de ses 6 éléments de troupes légères (seule Babylone fait mieux), les deux éléments de Lames (Bd) lui donnent également les moyens de rivaliser en choc avec ses voisins directs (Mitanni et Babylone). En effet, les Lames menacent non seulement les Auxiliaires en plaine (+5 vs +3) mais surtout en bénéficiant du soutien d'1 Psiloï, elles peuvent prendre l'avantage sur les Chars Légers (+4 vs +3). Avec 2 Psiloïs, le roi assyrien peut même faire soutenir toute son infanterie. En cas de bataille contre Mitanni ou Babylone en situation de défense, il a tout intérêt à attendre les envahisseurs sur un terrain découvert pour présenter une ligne de bataille de 10 éléments dont le facteur minimum est de +3 et avec trois éléments à +4 (le général et les deux lames soutenues), voire deux éléments à +5 (Lames vs infanterie). C'est déjà bien plus que ses deux voisins directs. L'armée assyrienne permet donc des styles de jeu très divers et une diplomatie à géométrie variable : agressive ou attentiste.

Faiblesses : Pour être performante, elle est relativement dépendante d'un bon usage des éléments de Lames qui sont les plus lents de l'armée. Les perdre lors d'une bataille au printemps peut lourdement handicaper l'armée les saisons suivantes et l'obliger à céder du terrain pour éviter les batailles. S'il est vrai qu'à DBA une tactique optimisée coûte toujours beaucoup de PIP (ce qu'il est absolument impossible d'anticiper, étant donné l'amplitude de 1 à 6 liée à l'utilisation d'un seul dé), ça l'est encore plus pour les Assyriens qui doivent combiner trois types de troupes aux caractéristiques très différentes (Chars Légers, Lames, Auxiliaires) pour se présenter dans les meilleures conditions. Avec ce type d'armée, toute approximation est malheureusement très difficile à rattraper.

Figurines Chariot, peintes par Mum Ze Dong

L'armée Assyrienne
(à l'aise à la fois dans les terrains découverts ou chargés ? pourvu qu'elle soit bien commandée...)













Le général Assyrien
(Chevaux et équipage sont protégés par des armures de bronze. Le général maniant l'arc bénéficie également de la bienveillance d'un porteur de bouclier. L'allure du char évoque plutôt les Chars Lourds de la période Sargonide)











Les Chars Légers (LCh)
(Troupes standard de la campagne Qadesh, équivalentes à celles des voisins Mitanniens et Babyloniens ou de l'Empire Egyptien)











Les Lames (Bd)
(Deux éléments décisifs de l'armée assyrienne à qui le général ne manquera de demander de défaire les Auxiliaires ennemis en plaine, de contrer les Chars Légers avec le soutien des archers légers, voire de combattre les Lanciers hittites, de mettre en déroute les Archers égyptiens ou de soutenir les Auxiliaires en terrain difficile pour prendre l'avantage sur le voisin Babylonien... rien que ça...)











Les Auxiliaires
(Assurent la sécurité d'Assour lorsqu'elle est en position de défendre. En position d'écraser par le nombre les autres troupes légères de la campagne... à l'exception de celles du voisin Babylonien...)











Les Psiloïs
(A eux deux, ces éléments peuvent soutenir toute la ligne d'infanterie assyrienne ou soutenir les auxiliaires en terrain difficile)

Le Camp
(Architecture d'inspiration égyptienne... qui augure des conquêtes assyriennes au dépend de Pharaon ?)

A suivre... épisode 5 : Babylone

samedi 2 mai 2009

Campagne DBA Qadesh - Les forces en présence (3)

Char de Mitanni(musée du Louvre, Paris)

Après avoir présenté les deux armées de choc de la campagne (Mycènes, Empire Hittite), place à la manoeuvre en finesse avec l'armée de Mitanni.

Selon la liste d'armée DBA 2.2, la composition de l'armée est fixée autour des 12 éléments suivants :

  • 1 général Char Léger (LCh)
  • 5 Chars Légers (LCh)
  • 2 Auxiliaires (Ax)
  • 3 Psiloïs (Ps)
  • 1 Horde (Hd)

Forces : On comprend vite que l'armée de Mitanni n'est pas taillée pour le combat frontal en plaine, surtout face à son voisin Hittite. Deux options seront privilégiées : 1) soit attendre les chars et lanciers Hittites dans le mauvais terrain grâce à un surnombre en troupes légères (2 Ax et 3 Ps) ; 2) soit déborder les armées ennemies grâce à un surnombre en chars légers (Mitanni est le royaume qui aligne le plus de chars légers parmi toutes les puissances engagées dans la campagne). L'allonge et la relative vitesse des troupes mitaniennes peuvent s'avérer des atouts particulièrement intéressants face à l'armée de Pharaon. En effet, dans certaines conditions, les chars légers (équivalents aux Cv à DBM) peuvent espérer engager les archers égyptiens sans même subir de tirs tandis que les chars de Ramsès peuvent être neutralisés par les auxiliaires soutenus par les psiloïs.

Faiblesses : L'élément de Horde (même s'il est un peu plus fort qu'à DBM avec un facteur de +3 face à l'infanterie) handicape une armée souvent condamnée à n'aligner que 11 éléments dans la ligne de bataille (tout mouvement de la Hd coûte 2 PIP, c'est souvent trop cher à DBA avec un seul dé de commandement). Le nombre conséquent de troupes légères rend problématique tout engagement sur un champ de bataille qui serait dépourvu de terrains difficiles exploitables, surtout face aux armées qui alignent des Chars Lourds ou des Lames (4 armées sur 5 !). L'absence d'infanterie lourde déséquilibre fondamentalement l'armée et oblige donc dans un premier temps à une stratégie défensive et à une attitude attentiste avec une diplomatie active (on peut marquer de nombreux points de prestige dans la campagne en se comportant comme un allié décisif plutôt que comme un aventurier téméraire) ! Une fois le conquérant Hittite défait en zone montagneuse, il sera toujours temps d'exploiter l'avantage pris en partant à l'assaut de l'Anatolie avec un surnombre d'éléments...

L'armée du royaume de Mitanni
(Chars légers & infanterie légère : Fast & Furious ?)


Le général Mitannien
(Protégé par son armure d'écailles en bronze, il utilise l'arc comme arme principale et harangue ses troupes depuis un char tiré par des chevaux recouverts d'un caparaçon à l'égyptienne - pour mieux tromper le voisin hittite ?)


Les Chars Légers (HCh)
(L'escadron de cavalerie mitannienne est le plus fourni de la campagne : de quoi tenter des manoeuvres de double enveloppement ou de débordement sur une aile pour prendre de flanc l'armée ennemie ou piller ses bagages)












Les Auxiliaires
(Infanterie légère qui fait la loi dans les terrains difficiles, peut menacer les archers en terrain dégagé ou résister aux Chars Légers avec le soutien des Psiloïs mais se ferait balayer par une charge de Chars Lourds ou un engagement en ligne par des Lames : à manier avec prudence et clairvoyance)











Les Psiloïs
(En début de partie, ils peuvent prendre d'assaut un terrain difficile qui servirait alors de point d'appui pour l'armée - au premier tour, les Ps peuvent en effet accomplir un double mouvement contrairement aux autres troupes qui, à DBA, sont limitées à un mouvement tactique par tour)











La Horde
(Des civils mal équipés, mal entraînés... compagnons idéaux du camp!)


Le camp
(un mirage pour les armées ennemies ?)